PARU LE 18 MAI 2017 ! "Condamné pour avoir aidé des migrants", c'est contre cette sale manière de penser et d'agir, et aussi parce que nous croyons, comme Perec l'a écrit il y a belle heurette, que la frontière n'est qu'une ligne, que la frontière relève de l'arbitraire que nous nous sommes rassemblés pour écrire CE QU'ILS FONT EST JUSTE. Dans ce recueil impulsé par Béatrice Vallaeys et auquel participent Carole Martinez, Fatou Diome, Nimrod, Enki Bilal, Jacques Jouet, Philippe Claudel et une trentaine d'autres indignés contre les sanctions pénales réservées aux "aidants", j'ai écrit Les Etoiles de Platon dont je vous offre ce soir un extrait : "Pour le reste, je ne suis pas responsable. Bien entendu que je n’étais pas à l’aise en revoyant cet homme qui ne m’était rien, dans mon salon, le lendemain matin, mais que faire ? Je n’allais tout de même pas le flanquer à la porte, préparer le café, sous son nez, sans lui offrir une tasse, je n’allais pas lui crier « Oust ! » et le sommer de rassembler son nécessaire de voyage, ces fripes qui, malgré deux heures d’assainissement, malgré l’assouplissant, donnaient le cafard. Il y a des limites qu’on n’ose pas franchir quand on est un être humain, qui plus est, une bonne-femme seule sans défense."